Les membres de la Commission nationale paritaire pour l’emploi (CNPE) se sont réunis début avril. Le débat a porté principalement sur l’actualité de la branche : la production et l’emploi.
Pour l’année 2008, la production du verre plat liée principalement à l’automobile a chuté de 14 %, la fabrication de bouteilles (verre creux) de 5 %, de 4 % pour le fil de verre (fibre et isolation), de 2 % pour le flaconnage et de 19 % pour la gobeleterie. En trois ans, 4 500 emplois a minima ont été supprimés dans le verre mécanique, près de 1 000 pour la seule année 2008. Pour l’année 2009, la situation continue à s’aggraver. A fin février, la production a diminué de 15 % dans le verre plat, de 13 % en isolation, de 7 % dans la fabrication de la bouteille, de 24 % dans le flaconnage, de 17 % pour la gobeleterie, soit -12 % en deux mois sur l’ensemble des entreprises du verre mécanique. Cette baisse importante laisse présager une grave crise dans le verre d’ici à quelques mois. Le nombre de plus en plus important de salariés touchés par des réductions d’activité nous impose d’agir au niveau de la branche professionnelle, et le plus rapidement possible. Les différentes interventions de la FCE-CFDT auprès de la chambre patronale depuis début 2008 ont été dans ce sens. Lors de la dernière CNPE, elle a de nouveau souligné l’importance de l’anticipation du chômage partiel et a réitéré sa demande de réunir dans les plus brefs délais la Commission paritaire de la branche, afin d’étudier la mise en œuvre des mesures annoncées par le président de la République : l’indemnisation du chômage partiel portée à 75 % du salaire brut, ainsi qu’une mesure concernant la mobilisation de la formation professionnelle pour se substituer ou accompagner l’activité partielle. Les autres organisations syndicales ont appuyé notre demande.
Pour la chambre patronale : « chaque entreprise doit rester libre de négocier en fonction de sa situation et du marché. » Elle ne veut pas négocier. Une nouvelle fois, elle refuse toutes négociations, tous débats avec les différentes organisations syndicales, que ce soit sur l’emploi, le chômage partiel, les salaires…
Y a-t-il une volonté de la chambre patronale pour qu’il existe un dialogue social dans la branche ? La FCE se pose la question.
Dans une période où l’ensemble des entreprises du Verre mécanique est touché, ce comportement est irresponsable et inacceptable. Il met en péril, entre autres, la viabilité de la branche professionnelle. Les organisations syndicales ont décidé de se réunir dans les prochains jours pour regarder et définir ensemble les suites à donner à cet immobilisme.
